19/11/2007

Jean-Marie Le Pen, réélu président du FN : le (vieux) lion, n'est pas mort ce soir.

Jean-Marie Le Pen, unique candidat a été réélu avec 97,67 % des voix à la présidence du Front National. Ce dimanche au XIIIe congrès du parti à Bordeaux, JM Le Pen, reprend le pilotage du FN et installe sa fille aux commandes.

L'ultime défit de JM Le Pen, sera à la hauteur du vieux combattant, à 79 ans il devra faire taire, une fois de plus, les voix discordantes au sein de son parti. Il devra faire oublier à sa base, les échecs successifs aux présidentielles et aux législatives. Il doit préparer sa succession et autant que faire ce peu, préparer sa fille à prendre le contrôle du parti. Il doit aussi après ces défaites électorales et financier, renflouer les caisses du parti. Tout cela passe par une radicalisation du parti et « un retour aux valeurs de nos pères ». JM Le Pen, n'a pas hésité à critiquer tous les présidents de la République depuis 1974, dont Sarkozy son nouveau meilleur ennemi et de rappeler la doctrine du parti « immigration zéro, insécurité zéro, préférence nationale totale ».

La succession à la tête du FN, n'a jamais été aussi ouverte. Même si JM Le Pen a gouverné sans partage au FN, aujourd'hui il s'entoure de ses deux meilleurs poulains : sa fille et Bruno Gollnisch, tous deux nommés présidents exécutifs. Même si B. Gollnisch, a reçu un meilleur soutien du comité central (85,14 %), c'est M. Le Pen (75,76 %) qui devient chargée de la « communication, de la formation et de la propagande ». B. Gollnisch, hérite des affaires européennes, des affaires étrangères et de l'adaptation du programme politique.

JM Le Pen, a toujours été tiraillé entre la branche dure du FN, représentée par Gollnisch et la souplesse idéologique et artistique de sa fille. Si l'un lui assure le soutien de sa base, l'autre lui ouvre des portes qui lui étaient jusqu'à lors fermées. Saura t-il naviguer en ces eaux troubles et amener le parti aujourd'hui affaiblit, à bon port dans trois ans pour sa succession ? René Char (1907-1988, poète résistant)
"Pour qu'un héritage soit réellement grand, il faut que la main du défunt ne se voie pas".

Source : AFP.